Conakry : Les enfants dans les rues

L’exploitation des enfants a pris de l’ampleur dans la capitale guinéenne. Ces enfants dont l’âge varie de 9 à 16 ans sont pris chez leurs parents par leur tante, oncle ou quelqu’un d’autre dans les villages ou sous-préfecture sous prétexte de les scolariser ou les intégrer dans un métier.

C’est à 11 heures que la journée portes ouvertes a débuté par la visite guidée des élèves dans les différents endroits de l’institut, notamment les bureaux des responsables.

Après une trentaine de minutes de visite, Thierno Amadou DIALLO élève de la terminale science sociale à Baba CISSE se dit satisfait : «Je suis content de cette visite guidée, car elle m’a permis de découvrir l’ISIC et je souhaite d’être orienté soit en journalisme ou en communication», nous a t – il confié.

C’est dans l’amphithéâtre que s’est tenue la suite de l’événement, dans cette salle il a fallu attendre une heure avant l’arrivée des invités. Juste après la présentation des invités et la lecture du discours de bienvenu. Les chefs des deux départements Mamadi CAMARA du journalisme et Maxime MANIMOU de la communication ont chacun expliqué le fonctionnement de leur département qu’il dirige.

Cette journée portes ouvertes qui consiste à vulgariser les valeurs de l’ISIC et promouvoir la qualité de formation aux nouveaux bacheliers afin de les motiver et opter pour l’ISIC a pris fin par la présentation d’une édition d’information présentée par la licence 3 journalisme audiovisuel.

L’ONG Femme Talent au cœur de la formation des jeunes filles


Chaque jeudis, vendredis et samedis, l’ONG Femme Talent fait le tour de certaines écoles de Conakry. L’objectif est de vulgariser le développement personnel au près des filles. Cela, pour qu’elles puissent rester toujours déterminer à continuer les études de manière efficace.

Pour la semaine dernière, elle a formé cent cinquante(150) jeunes filles élèves de trois établissements. Il s’agit des Groupes Scolaires Sainte Magalé, Gangan et Oumou Diaby.


Dans toutes les écoles où l’équipe de formation est passée, les responsables ont apprécié la qualité de la formation dispensée.
Selon Les directeurs généraux de ces écoles, cette formation doit être un programme afin que tous les élèves puissent en bénéficier.


Au sortir de la formation, certaines participantes ont décidé de mettre en application les enseignements reçus afin de se positionner pour réussir leurs études.

Éducation: l’ONG Femme Talent s’engage à lutter contre le décrochage scolaire des jeunes filles

Depuis 2019, l’ONG Femme Talent a lancé un projet dénommé FOJEF (Formation des Jeunes Filles).Ce projet vise à former les jeunes filles des collèges et lycées de six préfectures de la Guinée à savoir Conakry, Coyah, Dubreka, Kankan, Siguiri et Labé.

L’ONG a pour objectif de former dix mille (10.000) jeunes filles élèves de cent cinquante (150) écoles. A travers ce module de formation, Femme Talent responsabilise les filles. Comment devenir des personnes proactives, comment gérer son temps et avoir un emploi du temps personnel, surtout aider la cible à avoir un plan d’étude sont entre autres quelques articulations de la formation.

Mamadama Sylla, Cheffe du projet FOJEF :<<Nous sommes de nos jours à 7.600 formés dans 93 écoles. Nous espérons que toutes ces personnes touchées mettrons en application les enseignements reçus>>, a-t-elle fait savoir.

Après la formation beaucoup d’élèves promettent de prendre leur vie en main. C’est le cas de Fatoumata Barry, élève en 10ème année à Billy école : <<Avant de suivre cette formation, je me disais que quand je vais arriver au lycée, je vais jouer en même tant étudier. Mais je viens de comprendre que les loisirs peuvent attendre. Je m’engage désormais à me concentrer uniquement sur mes études afin que je puisse réaliser bien mon rêve de devenir médecin>>, a-t-elle promis.

Cette organisation à travers le projet FOJEF semble être la solution à beaucoup de problèmes dont les filles sont confrontées, notamment le mariage précoce et forcé qui les amènent souvent à abandonner les études.

Fatoumata Camara, étudiante «L’ISIC me motive beaucoup dans mes activités extra-universitaires »

Comme beaucoup de jeunes filles, Fatoumata Camara est une défenseure des droits des filles. Membre de plusieurs ONG, elle lutte contre les violences basées sur le genre. Dans cette interview exclusive, elle nous parle de son parcours.

Femmetalent.wordpress.com : Présentez-vous à nos lecteurs?

Je suis mademoiselle Fatoumata Camara, étudiante en licence 3 communication à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de kountia. Je suis chargée des affaires extérieures de l’ONG Cercle des Jeunes Filles Battantes et Libres de Guinée. Je suis également responsable de gestion de membre au sein de l’organisation Tous pour l’Excellence des Jeunes.

Que pouvez-vous nous dire sur votre parcours scolaire et universitaire?

Vu que je suis née et grandi à Dapompa (Conakry), j’ai fait toutes mes études pré-universitaires dans les écoles de ce quartier. Du primaire au collège, j’ai étudié au groupe scolaire Saint Silvain. De là je suis partie à Loucatain, une école qui m’a beaucoup marquée par ses qualités d’enseignement. J’y ai fait mon baccalauréat.

Lire aussi: https://femmetalent.wordpress.com/2018/11/23/aminata-diallo-dr-en-etudes-islamiques-jai-pratiquement-consacre-tout-mon-temps-a-me-former/

Au sortir des resultats d’orientation, je me suis retrouvée à l’ISIC de kountia pour faire les études de communication. Malgré que cette filière ni cette école n’étaient parmi mes choix, j’ai décidé de suivre mon destin. Après avoir commencé les cours, j’ai compris que cette école était une opportunité pour moi parce que la pro-activité des encadreurs m’a donné un grand courage. l’ISIC me motive beaucoup dans mes activités extra-universitaires parce que dans cet institut, les activités c’est tous les jours. C’est ce qui fait d’ailleurs de moi une battante dans les organisations. Tous les temps je suis motivée à travailler.

Que faîtes-vous au delà des cours ?

Comme signalé plus haut, je suis dans des strutures qui me permettent de m’épanouir et d’aider les autres. Là-bas, je lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre (viol, excision, mariage précoce ou forcé, maltraitance des filles).

Quelles sont vos ambitions ?

Je souhaite qu’il y ait zéro cas de violence à travers nos combats. Je veux également créer un espace d’échange pour les jeunes filles scolarisées et en décrochage scolaire. Cela pourrait bien leur orienter positivement dans leur vie à travers l’appui des grands psychologiques.

Mme Seck Fatoumata Koumba DIENG, analyste au programme VNU « Pour moi le volontariat, c’est une question de vie »

A son jeune âge à l’école primaire de koundara, Fatoumata Koumba Dieng s’est vite intéressée au bénévolat. De çà et là, elle a toujours milité pour l’entraide mutuelle.

Déjà au lycée, elle a été membre du club écologique de son établissement. Cela permettait aux élèves de nettoyer leur école, de planter des fleurs, des arbres et de sensibiliser ses amis sur la protection de l’environnement .

En 2004, à la faculté des sciences à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Dieng a tout de suite pensé à se forger. «J’exerçais des petits boulot pendant mon temps libre. J’ai travaillé dans un centre d’appel, J’enseignais au lycée et j’ai fait du bénévolat à l’agence nationale de volontariat jeunesse au niveau du ministère de la jeunesse », se souvient- elle.

Plus la jeune Koumba avançait, plus ses ambitions de volontariat grandissaient. A l’agence nationale de volontariat jeunesse,« J’ai appris certaines choses dans le domaine de la gestion des volontaires. Je me suis beaucoup investie dans l’élaboration des modules de formation pour les volontaires qui entraient et qui étaient en fin  de mission » a-t-elle affirmé.

Dans le sens d’évoluer dans le secteur du développement, de tout ce qui est projet et programme, Mme Seck a suivi une formation en master. « J’ai fait un master en coopération internationale aide humanitaire et j’ai un certificat en études avancées en genre et développement », a-t-elle confirmé.

Parti de là, elle a découvert en 2014 le programme des volontaires des Nation-Unis. Du coup elle s’est inscrite pour être volontaire aussi. Pendant la période d’Ebola, elle s’est  battue dans la mobilisation des jeunes pour la lutte contre cette épidémie. Après, elle a toujours travaillé comme volontaire des Nation-Unis. « Pour moi le volontariat, c’est une question de vie », a-t- elle déclaré avec cœur plein de joie.

Focus genre et sensible à tout ce qui touche aux droits des femmes, un autre poste volontaire ONU s’est ouvert de spécialiste genre. Elle a postulé. « Au niveau du spécialiste genre, j’ai travaillé avec le PNUD. J’étais en appui à l’institutionnalisation du genre dans la réforme du secteur de sécurité », a souligné la jeune leader.

Quand il a été question de nationaliser le poste d’analyste au programme des volontaires des Nation-Unis, Fatoumata Koumba Dieng, a participé à la compétition. « J’ai été retenu pour ce poste. Je suis analyste au programme des volontaires des Nation-Unis depuis août 2018 » a-t-elle ajouté sur son parcours.

Pour terminer, elle a rêvé en ces termes : « Je veux avancer, bâtir une carrière effective avec les jeunes. Ma porte est très ouverte pour celles qui veulent réussir dans leur lutte. Je reste disponible pour les coacher et appuyer ».

Fatoumata Ibrahima CAMARA

Mme Condé Fanta CONTE, responsable des productions audio à SFCG : « Le secret de la réussite, c’est d’avoir une vision »

« Partout où je suis passée, je ne me suis jamais marginalisée et je n’ai jamais été aussi ». C’est par ces mots que la responsable des productions audio à l’ONG américaine Search For Common Ground a ouvert l’entretien avec Femme Talent.

Avec une enfance compliquée, père décédé, mère ménagère qui avait parfois du mal à gérer les difficultés de la famille, Fanta conté n’a pas laissé ses ambitions se briser. Très tôt, elle s’est fixé un objectif. « Je veux devenir une journaliste ».

Petit à petit, la jeune fille a su forger son destin. En 2004, elle a eu son concours d’accès à l’université. Là, elle a commencé en Lettres modernes à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry avant de se retrouver en 2007 à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia pour faire l’option Animation culturelle. « J’ai choisi cette option dans l’idée de faire le journalisme. Mais très malheureusement, cette option appelée animation culturelle n’a rien de commun avec le journalisme. Là-bas, on nous apprend comment monter des projets bancables… », a-t-elle fait comprendre.

La future journaliste n’a jamais accepté à ce que l’orientation académique change son rêve. Dès la 3ème année de son cursus universitaire, Fanta a décidé de s’approcher du micro. Elle a choisi d’aller à la RTG Boulbinet (RKS) où elle a commencé  à s’affirmer dans le métier de journaliste. Elle y fait 3 ans dans le reportage, la présentation des éditions d’informations, l’animation des émissions.

Fanta conté est diplômée de la 44ème promotion de l’UGLC après quatre années d’études dans l’ancien système.Après les trois années d’activités dans la presse publique, la nouvelle journaliste voulant innover, a postulé à la radio Chérie FM  en 2010. A son arrivée, elle ne s’est pas laissée faire. Toute de suite, elle s’est mise au travail.  Une année plus tard, Fanta Conté a eu des promotions. « En 2011, j’ai été la responsable des sites d’informations du groupe Allô média. Au même moment, j’assurais les postes de directrice générale adjointe et de rédactrice en chef de la radio chérie FM », poursuit la jeune dame.

En fin 2012, elle est partie au groupe Evasion. Avec sa plume, l’ancienne rédactrice en chef pouvait parfois faire 2 à 3 reportages par jour. « J’ai pratiquement fait 2 ans à Evasion. Je faisais également les mêmes boulots : reportages, présentation de journal, animation des émissions. Je  vous affirme que j’arrivais à faire parfois 2 à 3 éléments par jour », confirme madame Condé.

Toujours à la recherche de nouvelles expériences dans le domaine du journalisme et autres, elle a postulé aussi en 2014 à l’ONG  Search For Common Ground. Cette ONG fait des productions dans le cadre de la recherche d’un terrain d’entente et autres activités. Selon Fanta conté, elle a travaillé dur avant d’y être responsable des productions audio.

Souriante, battante et entrepreneure, la journaliste productrice a aussi un site d’informations appelé ledevoirguinee.com. « Ce que je peux vous dire, le secret de la réussite,  c’est d’avoir une vision ». Cette dame dans ses projets souhaite aider les femmes et les enfants démunis.

Fatoumata Ibrahima CAMARA

Rougui Diallo, le résultat d’une mère analphabète exemplaire

Depuis 5 ans, Rougui Diallo est médecin au service de traumatologie orthopédie à l’hôpital Donka. Elle est membre de la jeune chambre international depuis 2013 et membre aussi de la Croix-Rouge certifiée en secourisme et fondatrice de la fondation We-help.

Née en Guinée Bissau, Rougui Diallo a commencé ses études en portugais avant de rejoindre la Guinée. ‘’Enfant canaille’’ comme le disait sa mère, Rougui a été principalement soutenue dans ses études par sa maman pour qu’elle puisse réussir dans sa vie.
Analphabète, Hadja Mariam Diallo n’a jamais accepté que sa fille soit comme elle. De l’école primaire à l’université, Hadja a toujours accompagné sa fille. Elle partait chaque jour avec Rougui à l’école afin de s’assurer de tout ce qu’elle faisait.

Finalement à l’école appelée ‘’Notre mère’’, Hadja Mariam Diallo a été récompensée pour son courage, sa détermination et le suivi de son enfant. Elle a été nommée au collège directeur de l’Association des Parents d’ Elèves Amis de l’Ecole (APEAE).

Selon la traumatologue, chaque fois qu’elle revenait de l’école, sa maman prenait ses cahiers pour voir ses notes. Hadja Mariam voulait coûte que coûte que sa fille ait une note 10/10 sinon, elle l’a frappait.
Soucieuse de la réussite de sa fille, Hadja a mis son enfant dans un atelier de couture. Tout cela, pour permettre à la jeune fondatrice d’être un jour entrepreneure et pas être seulement une femme de ménage comme elle.
Lors de cet entretien, Rougui Diallo n’a presque parlé que de la motivation qu’avait sa mère pour sa réussite.

Pour terminer, Rougui a tout simplement dit : « Ma mère est ma principale source d’inspiration ».

Fatoumata Ibrahima CAMARA

Aminata Diallo, Dr en études islamiques : «J’ai pratiquement consacré tout mon temps à me former»

Née en 1986 à Mamou, Aminata Diallo devient le 13 novembre 2018 la 1re femme guinéenne a décroché son doctorat en études islamiques au Royaume Chérifien. Battante, chercheuse, la nouvelle diplômée s’est vite fait remarquer dans sa ville natale en se classant 1re au baccalauréat en 2006. De Mamou au Maroc elle n’a jamais baissé les bras. Dans un entretien accordé à femme talent, Dr Diallo revient sur son cursus.

Femme talent : Parlez-nous du début de vos études ?

J’ai été scolarisée à l’âge de 7 ans à Mamou. J’ai commencé mes études à l’école franco-arabe de kimbely. J’ai fait le primaire, le collège et 2 ans de lycée dans cette même école. Après les deux ans j’ai changé d’école parce qu’il n’y avait pas une classe de terminale. Je suis partie à l’école appelée Union Musulmane. Là, j’ai fait le bac 2 en 2006. Quand les résultats du baccalauréat sont sortis, j’ai été 1re de la région de Mamou et 4è de la République de Guinée. J’étais parmi les lauréats de l’option sciences sociales franco-arabe. Ça a été une opportunité pour moi de poursuivre mes études au Maroc.

Comment avez-vous continué votre cycle universitaire ?

Une fois au Maroc, j’ai été amenée à l’université Quarouine pour faire la Charia et le droit. J’ai obtenu ma licence en 2009. Pour continuer mes études, j’ai postulé dans les universités marocaines pour passer des concours d’accès au master. Dieu merci, j’ai été admise dans deux universités. Mais j’ai décidé de m’inscrire à l’université Dar El hadith El Hssania. C’est dans cet établissement que j’ai eu mon master en 2012 avec mention ‘’Bien’’.

Juste après ma soutenance en master, j’ai aussi postulé dans les différentes universités afin de faire le doctorat. Mon admission a été confirmée encore à Dar El hadith El Hassania. C’était en mars 2013. C’est là-bas que j’ai fait mon doctorat pendant 5 ans et demi. Et aujourd’hui, je remercie le Tout-Puissant parce que je viens de soutenir et j’ai eu la mention ‘’Très honorable’’ avec une recommandation de publier ma thèse.

Quels ont été vos thèmes en master et en doctorat ?

Le master c’était en jurisprudence. La thèse en doctorat portait sur les manuscrits islamiques plus précisément la construction de la famille en islam et les transactions financières en islam.

Dans l’intervalle de votre licence, master et doctorat, quelles sont les activités que vous avez eu à exercer ?

Je n’ai pas fait d’activités en tant que telle. J’ai pratiquement consacré tout mon temps à me former. Seulement, j’ai été interprète à l’agence des Nations-unies pour les réfugiés. Le poular, le français et l’arabe sont les 3 langues dans lesquelles j’interprétais. J’ai participé à des conférences et j’ai dispensé des cours de soutien aux enfants marocains.

Pour finir que pouvez-vous dire aux jeunes filles ?

J’encourage tout le monde à étudier et à approfondir les études parce que c’est très important pour le développement d’une nation, il faut avoir des savants, des cadres compétents.

Fatoumata Ibrahima Camara  

Dr Catherine Dramou, une femme au parcours exemplaire

Depuis son admission à la fonction publique en 2017, Catherine Dramou est la première  responsable du centre de santé de téléladji, situé dans la commune urbaine de Siguiri. Dans ce centre de soin, son travail est indispensable. Elle cumule à la fois les tâches administratives et la consultation des patients. Déterminée et courageuse, elle a fait un parcours remarquable pour en arriver là.

Sa famille est constituée presque de médecins. Certains ont choisi d’être vétérinaires, pharmaciens et d’autres pédiatres. Catherine à son tour va être passionnée par la médecine générale.  La réalisation de son rêve commence en 2000 lorsqu’elle  est admise au concours pour accéder à l’université.  « On m’a orientée en médecine à Gamal Abdel Nasser de Conakry où j’ai fait 6 années d’études ». Se souvient-elle tout en s’occupant de son travail administratif.

Après 6 ans d’études, elle s’attaque à son thème de mémoire en pédiatrie. « la mobilité et la mortalité infantile des enfants de 0 à 14 ans à l’hôpital régional de N’zérékoré ». Elle a fait à peu près une année de collecte. Mais en raison de son état de famille, c’est en 2009 qu’elle va passer devant un jury pour la soutenance où elle obtient la mention Très Bien.

Son aventure professionnelle ne commence pas à Siguiri. Entre 2010 à 2011, elle a été médecin consultante dans une confession religieuse appelée ADD (Assemblée De Dieu) à Conakry. Elle continue son parcours entre  2011 à 2016  dans une structure sanitaire privée  en tant que chef de service adjoint.  Avec sa passion et sa détermination,  Catherine Dramou  va mener d’autres activités en parallèle.  Par exemple, en  2012 elle a participé à un projet sur l’évaluation des besoins en Sony  avec  le  ministère de la santé en collaboration avec une institution burkinabé nommée Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS). En 2013, elle s’est  tournée vers l’évaluation de la qualité des prestations  des sages-femmes au compte du ministère de la santé. Elle a aussi participé en 2014 à l’évaluation en fin d’exercice du projet d’appui national au programme de développement de la santé en Guinée. Cette fois en collaboration avec un cabinet d’étude Guinéo-Allemand nommé LFOCUS.

Dr Catherine a été en 2015 formatrice sur la prévention et le contrôle des infections (PCI) pendant la période d’ebola. Elle a participé  également  en 2016 à l’analyse sur les pratiques de la planification familiale en Guinée avec une institution togolaise en collaboration avec LFOCUS. «A la même année, j’ai été employé pour une évaluation du projet de communication du volet Ebola avant de mener une étude pour une institution allemande (GIZ) sur la faible utilisation du pactogramme ». Poursuit-elle avec un regard franc.

Mariée depuis 2005 et mère de deux enfants, elle a pu gérer son foyer et continuer ses études. Elle reconnait que si elle a fait cette longue aventure, c’est  par son courage, sa détermination et surtout avec le soutien de son mari. « J’ai pu concilier mes deux vies par mon courage, ma détermination et surtout l’appui de mon mari. Sinon lié ces deux vies n’est pas  facile ». A-t-elle conclut.

Fatoumata Ibrahima CAMARA

Makalé Soumah, journaliste à la Radio Télévision Guinéenne, « c’est le destin qui m’a orientée en journalisme »

Makalé Soumah, est une journaliste présentatrice du journal télévisé à la RTG. Elle a commencé au sein de ce média public en décembre 2006 et elle a fait un parcours exemplaire. Dans une interview qu’elle nous a accordée, elle revient sur son chemin de l’école primaire en passant par le secondaire, l’université jusqu’à l’exercice de son métier de journaliste.

Présentez-vous aux lecteurs du blog femme talent?

Je m’appelle Makalé Soumah, je suis journaliste reporter d’images, présentatrice du journal télévisé à la Radio Télévision Guinéenne (RTG). Je suis également la présidente de l’antenne Guinée du Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles et Femmes leaders (ROAJELF) de la CEDEAO.

Quels sont vos parcours scolaire et universitaire?

J’ai commencé mes études à l’école primaire Amilcar Cabral de la minière avant de poursuivre mes études secondaires à l’Institut Sainte Marie à partir de 1992. En 1999, J’ai obtenu mon baccalauréat deuxième partie et je suis admise au concours d’entrée à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Faculté des lettres et sciences humaines à la même année. Après deux ans d’études en littérature et en philosophie, en troisième année j’ai été orientée en Journalisme. En 2004, je suis diplômée en journalisme avec la 39éme promotion de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.

Parlez-nous de votre carrière professionnelle?

Après l’université, j’ai commencé mon stage pratique au journal l’Observateur de Tibou Camara, actuel ministre d’État de l’industrie et conseiller personnel du Chef de l’État. Simultanément, je préparais mon mémoire de fin d’études que j’ai présenté devant un jury en 2005 où j’ai eu la mention Excellent. En début d’année 2006, j’ai commencé à écrire pour le site d’informations générales Guineenews.org. Parallèlement j’ai continué au journal l’Observateur où on m’avait confié le poste de Directrice de la Rédaction. C’est en décembre 2006 que j’ai commencé à la RTG. Et depuis cette date, j’évolue au sein de ce média de service public. Je suis passée du statut de stagiaire à celui de titulaire, de reporter d’images et aujourd’hui, je fais partie des présentateurs du journal télévisé.

Qu’est-ce qui vous a vraiment motivé à faire le journalisme?

Je crois que c’est le destin qui m’a orienté en journalisme. D’abord, à mon insu, j’ai été orienté en Sciences Sociales après le BEPC par mon Directeur d’alors, Frère Albert Maës en tenant compte de mes notes. En suite, après le lycée, j’ai obtenu mon concours d’entrée à l’université en Droit et non en Lettres et Sciences Humaines. Mais comme je suis enfant unique et que ma maman ne voulait pas me voir partir loin, à l’université de Foulaya, à Kindia j’ai fait la permutation avec un admis en sciences humaines mais ne voulait faire que le Droit. En fin à l’Université, c’est ma meilleure amie Ramatoulaye Thiame qui m’a convaincu d’aller en journalisme avec elle. Donc c’est ainsi que je me suis retrouvée dans ce métier qui est aujourd’hui une véritable passion pour moi. Même s’il est vrai que j’avais des modèles que je suivais avec beaucoup d’intérêt et de plaisir à mon enfance. Parmi eux, Aissatou bella Diallo et Yamoussa Sidibé.

Exercez-vous d’autres activités à part le journalisme?

J’évolue au sein de plusieurs associations comme : Alliance Femmes et Média où je suis secrétaire générale, au Réseau des Organisations de Jeunesses Africaines Leaders des Nations Unies (ROJALNU) là j’assure le poste de chargée de communication, enfin j’assure la présidence du Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles et Femmes Leaders (ROAJELF), un réseau présent dans les 15 pays de la CEDEAO.

 Fatoumata Ibrahima CAMARA

Aissatou, un modèle féminin de réussite

Âgée de 27 ans, Thierno Aissatou Diallo est la responsable de communication du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Ce travail fait d’elle, première des chefs des services de communication des différents ministères guinéens en août 2017. Mais contre vents et marées, Aissatou souhaite continuer sa quête de l’excellece. 

Passionnée de la communication depuis longtemps, elle est orientée à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia après son admission au baccalauréat en 2009 où elle va se spécialiser en communication d’entreprise. « J’ai fait 4 années d’études à l’ISIC. Arrivée en licence 3, je me suis spécialisée en communication d’entreprise », a-t-elle affirmé.

La carrière de Thierno Aissatou au sein de ce ministère commence à cette époque. Quand elle était en licence 3, elle consacrait 3 jours de cours à Kountia et 3 jours de stage au MESRS. « Du lundi au mercredi j’étais au ministère et du jeudi au samedi à Kountia », se souvient-elle. Petit à petit la jeune étudiante gagne de l’expérience en faisant de la pratique. C’est ainsi qu’elle propose une stratégie de communication au ministère qui a été beaucoup apprécié par Bailo Téliwel, le ministre de tutelle à l’époque.

Dans le souci d’approfondir ses connaissances en communication, Aissatou sollicite une bourse au niveau du département. Elle indique que la formation reçue à l’ISIC était solide mais le fait ne pas avoir fait des activités dans le cadre de la communication était un obstacle. « J’ai demandé une bourse, le ministère me l’a accordé et je suis allée à Dakar pour continuer à me former davantage>>, ajoute-elle.

Durant son séjour à Dakar la jeune communicante n’a pas baissé les bras. Dans la capitale sénégalaise, elle commence d’abord par faire un stage au sein d’un cabinet de conseil en communication et en management avant d’être embauchée par cette même structure. Elle a signé un autre contrat dans une agence spécialisée en média. Ce contrat a permis à Thierno d’acquérir d’autres expériences.

Après deux ans de formation en master à l’étranger, elle décide de rentrer en Guinée en 2017 pour mettre ses compétences au service du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Mais cette fois-ci, avec Abdoulaye Yero Baldé à la tête du département. « Je suis revenue pour continuer l’aventure mais avec un nouveau ministre qui m’a donné la chance d’être la responsable de communication », dit-elle.

Au visage gai et toujours souriante, Thierno Aissatou Diallo compte valoriser de plus l’image du ministère et augmenter sa notoriété par des solides stratégies de communication.

Fatoumata Ibrahima  CAMARA

                                  

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